Nous étions une trentaine (Plateforme Palestine – AFPS – BDS F – CGT), ce 8 août au matin pour accueillir à Roissy Pascal Maurieras, marin français de la Flottille de la Liberté pour Gaza, arrêté en suite de l’arraisonnement du bateau sur lequel il naviguait par la marine israélienne, dans les eaux internationales (acte de piratage), emprisonné puis expulsé d’Israël, ainsi que John Turnbull, le capitaine canadien du bateau (même traitement !).
La coalition de la Flottille de la Liberté (Freedom Flotilla Coalition) est composée d’organisations de la société civile de nombreux pays. Elle conteste depuis de nombreuses années le blocus illégal et inhumain de Gaza et est déterminée à continuer cette lutte tant que le blocus ne sera pas levé et que le peuple palestinien dans son ensemble ne jouira pas de ses droits, y compris la liberté de mouvement.
Cette année, quatre bateaux sont partis de Suède le 15 mai 2018. Deux bateaux, le « Falestine » (Palestine) et le « Mairead » ont traversé les canaux et rivières européens tandis que deux autres, le « Al Awda » (le retour) le « Hurriyya » (Liberté ou Freedom), ont navigué le long des côtes atlantiques.
Le 2ème bateau de la flottille pour la liberté 2018, le « Freedom », sur lequel Pascal était, transportait une cargaison de matériel médical dont la Bande de Gaza manque cruellement et devait être offert aux pêcheurs de Gaza. Il a été attaqué le 3 août, vers minuit par la marine de guerre israélienne et amené de force à Ashdod. Les militants à bord (dix personnes dont deux journalistes, de cinq nationalités) ont été transférés en centre d’immigration puis amenés à la prison de Givon pour être enfin expulsés vers leur pays d’origine, à l’instar de ce qui s’était passé déjà pour le bateau « Al Awda » (le Retour)
Ce dernier avait, en effet, été arraisonné déjà par la marine de guerre israélienne dans les eaux internationales à environ 50 milles marins de Gaza le 29 juillet. Il transportait aussi des médicaments, et devait aussi être remis en cadeau aux pêcheurs palestiniens de Gaza. Il avait à son bord 8 membres d’équipage et 14 passagers (16 nationalités) dont une Française, Sarah Katz, membre de l’Union Juive Française pour la Paix que nous avons aussi accueillie, après son expulsion, le 2août dernier. Cet arraisonnement est un acte de piraterie.
Quid des deux autres bateaux ?
Voici un autre reportage qui nous est parvenu par la suite :