2009 : L’abbaye de Bressola avec les 4 ACG
Ce lundi 20 avril 2009, intervention de Jacques Inrep et Robert Siméon, auprès d’une trentaine de jeunes étudiants Européens, de niveau « classes prépa », à l’invitation de l’organisation ICE, qui les a accueillie dans l’abbaye de Bressola, près de Prades, dans les P.-O., pour un symposium de mémoire européenne. Le sujet à traiter par notre intervention était le suivant : Etre objecteur de conscience en France en 1959, à partir de l’ouvrage « Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie ». Ce sujet trouvait place dans un catalogue ouvert sur « Retirada et deuxième guerre mondiale, 1949 : création de la RFA, 1959 : guerre d’Algérie, 1994 : génocide Rwandais ». Nous avons présenté chacun nos actes de refus d’obéissance ou de résistance, en les situant dans le contexte de l’après-deuxième guerre mondiale, et des luttes d’indépendances des peuples colonisés ; des armées alliées vainqueurs des tyrannies, à ces mêmes troupes envoyées combattre les aspirations populaires à l’indépendance. Nous avons mis l’accent sur l’impossible choix des conscrits : obéir aux ordres et se rendre complice de fait du pouvoir colonial, avec toutes ses compromissions et implications, ou déserter, ou refuser d’obéir, en assumant les conséquences du refus, mais en témoignant ouvertement devant le pays. La présentation de notre histoire, totalement inconnue de ces jeunes, fut suivie d’un intéressant échange par questions-réponses, d’ou nous retenons l’intérêt de nos auditeurs pour la reconnaissance, le soutient ou la contestation de nos entourages : famille, amis, relations politiques ou religieuses, etc… Faut-il percevoir au travers de leurs questions, leurs propres difficultés à se faire comprendre et reconnaître par leur environnement ? |
2009 : Paris et sa banlieue
Deux projections de notre film et un article
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– Paris 20e, à l’initiative de l’Union Pacifiste. – Evry, le 7 décembre 2009. – Article paru dans La lettre de la Maison du monde d’Evry. |
2010 : Haute-Garonne
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Le jeudi soir 8 avril 2010, nous (Robert Siméon, Anita et André Bernard, accompagnés de Claire Mialhe de l’Union juive française pour la paix) avions rendez-vous au cinéma Utopia à Tournefeuille (près de Toulouse) pour visionner notre film Comme un seul homme, puis en débattre avec la salle. Hélas, nous n’avons eu que six spectateurs, mais très intéressés par notre histoire. Le débat s’est prolongé jusqu’à plus de 23 heures, et nous a confirmé que cette résistance non violente à la guerre d’Algérie était complètement ignorée. Le vendredi 9 avril, Robert Siméon a continué seul vers l’étape suivante, Montbrun-Bocage, où il était attendu par Hélène Vincentini, qui anime le collectif contre l’islamophobie de la région. À cette fin, elle avait proposé la projection de notre film au comité d’animation de ce village autogéré des collines ariégeoises. Vingt-six spectateurs étaient présents, de tous âges, vivement intéressés, si bien que les débats ont continué jusque vers minuit. Le thème de la désobéissance a été le plus discuté, puis les conflits de la décolonisation. Le samedi 10, Robert Siméon a rendu visite à Christine Goyheneche, l’ex-compagne de Benoît Rey (1), qui habite à quelques kilomètres de Montbrun. Il lui ai parlé des réfractaires de l’ACNV, qu’elle ne connaissait pas, et elle a évoqué Benoît, sa vie difficile, ses enfants, etc. A midi, Hélène Vincentini et Robert étaient invités par Jean-Marie Jolivet qui vit dans un petit village près de Mazères-de-Salat. Parisien, en 1958, il a été porteur de valises pour le FLN, puis fut arrêté, emmené menotté en Allemagne et incorporé dans l’armée pour y faire ses classes. Toujours menotté, il fut embarqué directement en Algérie et affecté à un commando dans le sud algérien. Le piège s’est refermé sur lui : impossible de fuir, aucune permission évidemment ; il y a vécu un enfer et ne s’en ai jamais remis. Ses nuits sont hantées par les horreurs dont il a été le témoin, et un séjour en hôpital psychiatrique dans les années 90 n’a rien soulagé. Ce samedi 10, au soir, sur l’initiative du ciné-club, notre film est projeté dans une salle de l’ancienne usine des papiers à cigarette Lacroix, aujourd’hui fermée. Une vingtaine de personnes découvrent l’existence des réfractaires non violents, et les débats furent aussi intéressants que la veille. 1. Benoit Rey est l’auteur d’un livre « Les Égorgeurs, chronique d’un appelé, 1959-1960 », paru en 1961 aux éditions de Minuit et aussitôt saisi. |
2010 : Lyon
Rencontre organisée par "Silence", le 18 juin |
2010 : Sanguinet
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