Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie
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Henri Cheyrouze, 1935-2004
Nos amis disparus depuis 2003
Article mis en ligne le 26 avril 2009
dernière modification le 15 mai 2019

par A.B.

D’après la notice biographique parue dans notre livre en 2005 Voir rubrique

Henri Cheyrouze est né en janvier 1935. La famille compte neuf frères et sœurs. Il accompagne son père dans des réunions politiques et distribue l’Action française. Sa scolarité, « chez les curés », est mouvementée. Il se détache du milieu politique familial, découvre la Joc, puis la CGT et le PCF. Il entre à la Route (louveteaux, scouts routiers). Avec Nicole, ils feront chemin ensemble jusqu’à la mort d’Henri en juillet 2004.

Les guerres colonialistes les révoltent. Ils se documentent beaucoup, participent aux manifestations et meetings. Henri devient journaliste à la Vie populaire, bi-mensuel du Mouvement de libération ouvrière. Anticolonialiste, en été 1959, il refusera le service militaire et connaîtra le cercle infernal caserne-jeûnes-prison-procès. Il enchaînera trois grèves de la faim successives. Quelques amis constituent un comité de soutien ; Louis Lecoin lui apporte son appui. Ils vont bientôt se sentir un peu moins seuls, les refus de partir en Algérie se multiplient, et, en 1961, ils pensent que l’ACNV a une position intéressante et ils la rejoignent.

En prison, Henri est en contact permanent avec les Algériens du FLN où il découvre l’importance de leur organisation. Quand, en mai 1962, à la fin de sa deuxième peine, il sort de prison, le couple, avec l’aide d’amis, prendra le chemin de la Suisse : ils estiment pouvoir être plus utiles en liberté. Aussitôt l’indépendance de l’Algérie déclarée, ils s’y rendent pour participer à la reconstruction du pays et à la formation des jeunes. Les idées marxistes d’Henri s’affirmeront davantage avec sa maturité politique et militante. Pour faciliter leur intégration, ils deviendront Hocine et Nadia et prendront la nationalité algérienne. Ils ont trois enfants.

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