Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie
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2003 : Les retrouvailles
Article mis en ligne le 26 février 2010
dernière modification le 5 novembre 2020

par A.B.

Les retrouvailles en juin 2003 et nos projets
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La bergerie
Séance de travail

Quelques rencontres et des lectures de divers écrits sur la guerre d’Algérie ont fait germer l’idée chez quelques-uns d’entre nous qu’il serait préférable que nous racontions nous-mêmes notre histoire collective jamais écrite en entier. Un questionnaire détaillé envoyé à chacun devait servir de base à ce travail.

Après deux réunions préparatoires dans la région parisienne, il a donc été proposé à tous ceux dont nous avons retrouvé l’adresse (réfractaires et ceux qui les avaient soutenus) de se revoir lors d’une rencontre qui aura lieu en juin 2003 sur le Causse noir face au Larzac, près de Millau.

Première réunion préparatoire en 2001
Deuxième réunion préparatoire en 2002

Nous y étions une cinquantaine, retraités pour la plupart d’entre nous. L’émotion était grande et la joie de se retrouver nous incitait à faire de nouveaux projets communs.

Pendant ces quelques jours se constituent donc des commissions (livre, film, site) pour faire un travail de mémoire. Mais pas seulement.

Certains sont toujours reliés à l’actualité, particulièrement au sujet de la paix au Proche-Orient et souhaitent voir s’il est possible de s’y engager plus en avant. Dans l’immédiat, l’assemblée décide à l’unanimité d’écrire un communiqué de presse en solidarité avec les refuzniks israéliens.

Communiqué de presse : Réfractaires et « refuzniks »

Du 23 au 26 juin 2003, en Aveyron, sur le Causse noir, en cette année dite de
l’Algérie, une quarantaine de personnes se sont retrouvées : anciens réfractaires à la guerre d’Algérie, épouses ou compagnes, et militants venus d’horizons multiples qui se sont solidarisés avec eux entre 1959 et 1963.

Au cours de cette rencontre, ils ont constaté que chercheurs et historiens contemporains ont « mal traité », ou pas traité du tout, les multiples actions menées durant ces années par les uns et les autres : déclarations de presse, manifestations interdites, enchaînement d’insoumis, de déserteurs ou d’objecteurs sur des lieux publics, arrestations et emprisonnements.

Il semble donc important à ces réfractaires, quarante ans après, de transmettre la mémoire des combats qu’ils ont menés au sein de l’Action civique non violente (ACNV).
Un travail écrit et audiovisuel a été mis en chantier, et la création d’un site Web permettra bientôt de trouver documents, photos et témoignages sur cette période.

Ces mêmes personnes ont tenu à cosigner l’appel suivant : « Ceux d’entre nous qui ont connu la prison pour leur refus de participer à la guerre d’Algérie, et ceux qui les ont soutenus, tiennent à adresser un salut particulièrement fraternel à tous ceux qui refusent, à leurs risques et périls, de servir dans des armées d’occupation, et en particulier aux soldats et officiers de l’armée israélienne actuellement emprisonnés par leur gouvernement pour leur refus d’intervenir militairement dans les territoires occupés.

« Nous demandons à tous ceux, intellectuels, journalistes ou autres, qui ont des responsabilités vis-à-vis de l’opinion publique d’exiger que soient traités avec dignité, les « refuzniks » qui, pour des raisons de conscience ou des raisons politiques, refusent de participer à ce qu’ils réprouvent. Nous souhaitons instamment que ces actes de désobéissance soient connus, comme ils le méritent. »

Suivent les signatures

Nous avons également communiqué cet appel, dans une lettre ouverte, à M. l’Ambassadeur de France en Israël :

«  Tous ensemble, nous vous serions reconnaissants de faire en sorte que, par votre intermédiaire, parvienne aux « refuzniks » israéliens l’appel ci-joint. Nous vous en remercions et nous comptons sur vous pour faire connaître notre démarche auprès des agences de presse auxquelles notre ambassade est abonnée afin que la presse israélienne aussi bien que palestinienne puisse s’en faire l’écho. »

Une quatrième commission se constitue autour de ce problème pour voir s’il est possible d’aller sur place pour participer plus concrètement aux luttes.

Une partie des participants
Jo Pyronnet, lors de notre rencontre

Suite de la réalisation des autres projets :
— Un chantier en Palestine, voir rubrique
— Un livre, voir rubrique
— Un film, voir rubrique

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