Jo Pyronnet, né dans le Tarn en 1927, y rencontre Christiane, exilée des Ardennes belges pendant la Deuxième Guerre mondiale. Ils se marient en 1948, partent pour Madagascar, où le jeune professeur coopérant enseigne la philosophie. C’est là que naissent leurs deux premiers enfants. Par la suite, quatre autres suivront.
De retour en France, il enseigne au collège du Vigan, près de Montpellier. Il fait la connaissance de l’œuvre de Gandhi, de Lanza del Vasto et de la communauté de l’Arche. En 1959, il abandonnera son enseignement professionnel pour s’engager à fond, avec Daniel Wintrebert, contre les camps d’internement pour les Algériens « suspects » (action des « Trente », voir rubrique
). La communauté de l’Arche, dont il deviendra compagnon par la suite, sera un refuge pour lui et sa famille.
À l’automne 1960, il répond ensuite aux sollicitations de Pierre Boisgontier et, avec d’autres, crée une structure pour aider les jeunes qui refusent de partir en Algérie (voir rubrique). Jo fut le stratège principal des actions non violentes et un des quatre inculpés du procès de Carpentras (voir rubrique à la date du 22 novembre 1961). Il a renvoyé son livret militaire pour protester contre le transfert de Christian Fiquet en Algérie (voir rubrique à la date du 20 février 1961).
Après la mort de Christiane (1978), il sera ordonné prêtre en 1981. Il décède le 21 mars 2010.
Voici les mots prononcés par Jo lors des retrouvailles des réfractaires sur le Causse noir en 2003 (voir rubrique) : J’ai à vous dire merci. Je voudrais vous dire que cela me fait du bien. Merci de ce que vous êtes. Il y a quelques mois, Jean, Christian et Geneviève sont venus me voir. Avant j’avais déjà entendu parler par Cosinus de contacts, de retrouvailles. Ils sont venus. Cela a été un choc vital, j’ai retrouvé une partie de moi-même que j’avais laissée de côté, pas reniée, bien sûr, mais j’étais occupé à autre chose. |
Pour plus d’informations, voir le site créé par sa famille cliquez ici