Réfractaires non-violents à la guerre d’Algérie
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Marie-Claire Guiader-Voron, 1936-2004
Nos amis disparus depuis 2003
Article mis en ligne le 26 avril 2009
dernière modification le 5 novembre 2020

par A.B.

Dessin de Marie-Claire à l’occasion du 50e anniversaire de l’assasinat de Gandhi
Marie-Claire en 2002
Fusain réalisé par Marie-Claire en 1994

D’après la notice biographique parue dans notre livre en 2005 Voir rubrique

Marie-Claire Guiader-Voron est née le 12 octobre 1936 à Paris dans une famille catholique. Père syndicaliste et résistant, mort en déportation. Mère au foyer. Études de dessin d’art.

Elle découvre l’ACNV à Nantes lors de l’arrestation d’Yvon Bel. Mariage en septembre 1964 avec Claude Voron. Ils auront trois filles. Ils s’engagent tous les deux à la communauté de l’Arche, puis participent à la lutte des paysans du Larzac où ils s’installent. Marie-Claire est décédée le 20 janvier 2004. Claude décédera le 2 août 2014,voir rubrique.

Voici comment se présentait Marie-Claire lors d’un tour de table à nos retrouvailles en 2003 :

« J’étais Marie-Claire Guiader à l’époque de la guerre d’Algérie. La guerre, c’était de l’autre côté de la Méditerranée, je n’avais ni frère ni cousin impliqués et, pendant la guerre 39-45, la famille avait assez payé, mon père est resté en camp de déportation, la guerre ce n’était plus mon affaire.

« Un jour, avec des copains, dont Marcel Hladik, on m’a interpellée : toi, chrétienne, qu’est-ce que tu penses de la torture en Algérie ? Torture ? Je n’en pensais rien. Puis j’ai rencontré Jean Goss dans ce groupe que je fréquentais à “la Cabane” de Champigny-sur-Marne et la réflexion sur la non-violence s’est infiltrée en moi, un goutte-à-goutte, cela m’a conduit à rencontrer le groupe des Amis de l’Arche à Nantes où j’étais enseignante.

« Je me suis retrouvée au camp de Bollène où se trouvaient les objecteurs de conscience : c’était le choc, et je dirais, le réveil. J’ai enfin entendu : guerre, Algérie, objecteurs et aussi insoumis à une guerre précise, c’était pas l’objection au sens large, et la question sur la torture est revenue, je me suis renseignée.

« De retour à Nantes, tombé sur Yvon Bel qui est venu demander l’aide des amis de l’Arche. Je me suis impliquée là-dedans, je suis entrée à l’ACNV à ce moment-là : soutien à Josette et Yvon, organisation de la manif puis du procès.

« La guerre terminée, j’ai rencontré un objecteur, Claude, et nous sommes entrés à l’Arche. »

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