Le grand mérite de l’Action civique non violente, c’est d’avoir su fédérer des personnes aux motivations très diverses et dont l’engagement individuel pouvait aller de l’insoumission à la désertion, de l’objection de conscience à l’anticolonialisme. Autre grand mérite, la mobilisation de nombreux « solidaires » au côté des « réfractaires ».
Ensuite, chacun se retrouvera dans son milieu professionnel, syndical, paroissial, social, etc. C’est donc dans ces endroits très différents que sera diffusé ce partage de mémoire.
Un quotidien à Alger et une émission enregistrée à Radio France
En prison, Henri Cheyrouze est en contact permanent avec les Algériens du FLN où il découvre l’importance de leur organisation. En mai 1962, à la fin de sa deuxième peine, il sort de prison. Nicole et lui, avec l’aide d’amis, prendront le chemin de la Suisse : ils estiment pouvoir être plus utiles en liberté.
Aussitôt l’indépendance de l’Algérie déclarée, ils s’y rendent pour participer à la reconstruction du pays et à la formation des jeunes. Les idées marxistes d’Henri s’affirmeront davantage avec sa maturité politique et militante. Pour faciliter leur intégration, ils deviendront Hocine et Nadia et prendront la nationalité algérienne. (Extrait de notre livre)